Mon troisième trimestre de grossesse

MJ30 novembre 2020

Alors que Léon va bientôt fêter son troisième moiniversaire, il était temps de finaliser le journal de bord de ma grossesse. Voici donc le récit de mes trois derniers mois de grossesse, ou plutôt de mes deux derniers mois, car notre chaton est arrivé beaucoup plus tôt que prévu. J’ai également décidé de vous décrire dans cet article mon accouchement, un accouchement de rêve qui a permis de clôturer en beauté cette grossesse parfois chaotique ou tout du moins un peu éprouvante. Je regarde aujourd’hui les photos de mon gros bidou avec nostalgie et je ne retiendrais que le meilleur de ces neuf mois qui m’ont permis d’écrire un nouveau chapitre de ma vie. Je suis maintenant une maman, une maman comblée, une maman poule mais aussi une maman fatiguée, parfois stressée et pleine de doutes. Mais ça c’est une autre histoire que je vous raconterais certainement bientôt…

Septième mois : diabète et rendez-vous médicaux à gogo

Si vous avez lu mon article sur mon deuxième trimestre de grossesse, on s’était quittés sur la découverte de mon diabète gestationnel. Ce diabète allait devenir mon meilleur ennemi, celui qui n’allait pas me laisser de répit car on est obligé d’y penser tout au long de la journée. Régime strict, surveillance de la glycémie six fois par jour, injection d’insuline lente le soir avant le dîner et injection d’insuline rapide le matin avant le petit-déjeuner, ma vie était rythmée par ce foutu diabète. Je n’avais pas le choix, il fallait que je prenne ce diabète très au sérieux pour la santé de mon bébé. Ce n’étaient pas ces piqûres qui allaient me faire peur, j’en avais vu d’autres lors de mon parcours de PMA. En revanche, psychologiquement, c’était assez compliqué. Les sentiments de colère et d’injustice ressentis lors de l’annonce de mon diabète ont laissé place à la tristesse et à la lassitude avec ce régime qui me privait de tous mes petits plaisirs quotidiens : la viennoiserie du week-end, la bière sans alcool à l’apéro, le mini Magnum (double chocolat) qui remonte le moral… Puis, on s’habitue à ce nouveau régime alimentaire et on n’y pense plus vraiment, ou tout du moins on essaie.

Le souvenir que j’ai de ce septième mois ce sont les rendez-vous médicaux qui s’enchaînent et un léger ras le bol de cette surmédicalisation et de cette surveillance rapprochée, conséquence notamment de mon diabète gestationnel. Aux rendez-vous de suivi classique avec la gynécologue se sont ajoutés les rendez-vous hebdomadaires avec l’endocrinologue et avec la sage-femme, mes injections de vitamine par l’infirmière, les diverses prises de sang, mais aussi le neurologue, l’ostéopathe… j’avais au minimum 3 ou 4 rendez-vous médicaux par semaine. Je suis bien consciente que c’est une grande chance de pouvoir bénéficier de tous ces soins, qui plus est pour la plupart gratuitement (merci la France !). C’était bien évidemment hyper rassurant de pouvoir faire un monitoring toutes les semaines avec la sage-femme pour vérifier que mon bébé allait bien mais, en même temps, tous ces rendez-vous engendraient chez moi de la fatigue et du stress. Heureusement, mes séances avec la sage-femme étaient l’occasion pour moi de vider mon sac, de laisser exprimer mes émotions sans aucun jugement et cela me faisait beaucoup de bien.

Du côté positif, j’ai adoré finaliser la décoration de la chambre de Junior et remplir petit à petit les tiroirs de sa commode avec des tenues toutes mignonnes Je n’aurais pas imaginé à l’époque qu’il ne mettrait pas la moitié de ce que j’avais acheté, soit parce que les tailles ne collaient pas, soit parce que les vêtements n’étaient pas faciles à mettre à un nouveau-né. Heureusement, qu’il y a Vinted !

Huitième mois : entre impatience et envie d’en profiter jusqu’au bout

Mon huitième mois de grossesse fut ambivalent : j’étais à la fois pressée d’accoucher mais en même temps j’avais envie de profiter au maximum de ma grossesse. Pressée d’accoucher car avec ce ventre qui grossissait à vue d’oeil, je ne pouvais pas échapper aux petits désagréments de la grossesse. Le mois d’août était caniculaire et j’avais de plus en plus de difficultés à me déplacer, les jambes lourdes et j’étais rapidement fatiguée. Mais honnêtement, je n’ai pas le droit de me plaindre, cela aurait pu être bien pire (merci le régime anti-diabète qui ne m’a fait prendre que 6 kgs sur toute ma grossesse !). Tout était prêt, la chambre de Junior, les valises pour la maternité et, avec JC, on ne pouvait s’empêcher d’imaginer à quoi ressemblerait notre petit prince. Sans compter que, toutes les nuits, je rêvais de mon accouchement !
Pour autant, j’avais envie que cette grossesse ne s’arrête jamais. J’adorais mon gros ventre et je le prenais en photo tous les jours. Moi qui n’ai jamais aimé mon corps, je l’ai chéri et chouchouté pendant ces neuf mois. Il y a de grandes chances que cela soit ma seule et unique grossesse et j’étais très triste à l’idée de perdre ce ventre tant aimé et de ressentir un vide post-partum. Il faut avouer que cette sensation de sentir la vie bouger en soi est complètement folle et je voulais que cela dure le plus longtemps possible.

Avec JC, on était conscients que cela serait nos ultimes instants tous les deux donc on a savouré ce dernier mois en s’organisant de jolis moments en amoureux, notamment deux week-ends d’exception aux alentours de Reims. Cela nous a fait un bien fou ! Futurs parents, faites comme nous et concoctez-vous un petit week-end rien que tous les deux avant d’être emportés par le tourbillon de la parentalité.

Neuvième mois : bienvenue à Léon !

Je n’aurais finalement pas vu grand chose de mon dernier mois de grossesse car notre fils était trop pressé de faire notre connaissance. Je suis entrée dans mon neuvième mois le 7 septembre et 5 jours plus tard, le 12 septembre, Léon pointait le bout de son petit nez trop mignon.

Initialement, j’avais rendez-vous avec ma gynécologue le lundi 14 septembre pour décider si on déclenchait l’accouchement (ce que tout le monde préconisait en raison de mon diabète) ou si on laissait faire la nature. Le vendredi précédent, ma sage-femme avait proposé d’ajouter une séance supplémentaire de préparation à l’accouchement pour s’entraîner à pousser dans les conditions du jour J. Coïncidence, intuition ou expérience ? Peu importe ! En tout cas, elle a eu le nez fin car je n’aurais jamais imaginé être à la maternité moins de 24h après.
Ce dernier vendredi à deux était consacré aux préparatifs de dernière minute et au shopping. Après ma séance de préparation à l’accouchement avec ma sage-femme, nous avons enchaîné avec une séance d’haptonomie, avant de nous accorder un petit resto à deux. Cette salade de chèvre chaud n’avait rien d’exceptionnel mais elle restera gravée dans ma mémoire à jamais ! J’avais ensuite envie de me balader en ville pour m’offrir une paire de baskets et refaire le plein de produits de beauté. On a ensuite filé chez mon sage-femme acupuncteur pour une séance destinée à commencer à faire descendre le bébé (une séance qui s’est avérée beaucoup plus efficace que prévu !). Puis on est rentrés à la maison pour dîner et manger une bonne glace à la banane devant Koh Lanta.

Vers 3h30 du matin, j’ai commencé à perdre les eaux dans mon lit. Oubliez tout ce que vous avez pu voir dans les films, ma perte des eaux étaient beaucoup moins spectaculaire que ce que j’imaginais. Au départ, je me suis même demandée si je n’étais pas tout simplement devenue incontinente ! Bref, je réveille JC doucement pour lui annoncer qu’il est temps d’aller à la maternité. On est tous les deux super surpris mais pas du tout stressés. Comme, je n’ai pas de contractions, je prends mon temps : j’en profite pour me doucher et ajouter quelques petites choses dans ma valise de maternité. On monte en voiture et là, JC me dit qu’on n’a plus d’essence, forcément ! Mais on n’est pas pressés car je commence tout juste à avoir de toutes petites contractions, tout à fait supportables.

En arrivant à la clinique à 4h30, JC annonce au gardien de nuit : ma femme va accoucher, elle a perdu les eaux ! Ça y est, on y est, tout devient concret. On attend ce moment depuis tant d’années, pourtant, j’ai du mal à me rendre compte que je vais effectivement donner naissance à mon premier enfant. J’ai l’impression que ce n’est pas moi qui vit ce moment mais plutôt que je suis en train de regarder le film de ma vie. Une sensation étrange, irréelle, difficile à décrire mais que vous avez peut-être déjà ressentie à d’autres occasions de votre vie.

Mon accouchement de rêve

Accoucher a toujours été une de mes plus grandes angoisses : peur de souffrir, peur de mourrir mais peut-être également peur de devenir mère, de devenir une adulte responsable dont dépend le destin d’un petit-être fragile… Bref, pas besoin de faire de la psychologie de comptoir, j’ai toujours eu peur d’accoucher et j’ai souvent imaginé le pire. Pourtant, le jour J j’étais étonnement détendue ! Ma routine bien-être m’a certainement beaucoup aidé à me préparer physiquement et psychologiquement, tout comme les visites de ma super sage-femme. À la fin de ma grossesse j’imaginais souvent mon accouchement parfait et c’est celui que j’ai vécu !

En arrivant à la maternité, la sage-femme de garde, Alexandrine, nous installe dans une première salle d’examen. J’y suis restée environ 2 heures pour faire divers examens (analyse d’urine, prise de sang, monitoring…). Les contractions commencent tout doucement à s’intensifier mais elles ne sont pas du tout régulières. La sage-femme m’explique alors que même si la poche des eaux s’est rompue, mon accouchement peut prendre beaucoup de temps et qu’il faut être patiente.

Vers 6h00, on me change de salle et je rejoins une salle de naissance très grande et équipée d’une baignoire et de divers ballons. J’essaie de rester active comme me l’a conseillé ma sage-femme donc je fais les cent pas dans le couloir ou des exercices sur le ballon. Mes contractions s’intensifient et on essaie plein de choses pour les soulager : JC me masse le dos avec une huile spécifique, je prends un long bain bien chaud mais rien n’y fait, les contractions deviennent de plus en plus insupportables. Vers 7h30-8h, la sage-femme de jour vient m’examiner et m’annonce que mon col est ouvert de presque 3 centimètres. Ouf, je vais enfin pouvoir avoir la péridurale ! S’ensuivent les minutes les plus longues et les plus douloureuses de ma vie. Je ne sais plus dans quelles positions me mettre pour supporter les contractions, j’hurle, je jure et je broie les mains de JC à chaque nouvelle vague de douleur.

On me change à nouveau de salle pour rejoindre la salle d’accouchement et attendre l’anesthésiste. Vers 9h30, le médecin providentiel arrive enfin ! On demande à JC de sortir pour installer la péridurale. C’est un des moments que je redoutais le plus mais cela s’est très bien passé grâce à Samia, la sage-femme extraordinaire qui m’a accompagnée durant le reste de la journée. La mise en place de la péridurale n’est pas du tout douloureuse, le plus compliqué étant de pouvoir le faire entre deux horribles contractions afin de ne pas bouger. Et tadam, 15 minutes plus tard, je ne ressens plus la douleur des contractions. Je peux enfin me reposer et dormir un peu pour reprendre des forces.

Tout se passe bien, je ne souffre plus et mon col continue à s’ouvrir progressivement. À 13h, je suis à 10cm de dilatation mais le bébé n’est pas encore assez descendu. La sage-femme m’administre alors une perfusion et me dit de me préparer à pousser d’ici deux heures. À 15h, la sage-femme revient et prépare tout pour accueillir mon bébé. Ça y est, je suis prête et lui aussi ! Léon arrive un peu avant 16h au bout de 5 contractions. Entre ma préparation avec ma sage-femme et l’haptonomie, j’avais appris à pousser efficacement donc mon bébé est arrivé facilement et rapidement, sans avoir recours à des instruments, sans épisiotomie ni déchirure (zéro point à signaler et j’en suis fière !). Je regrette simplement d’avoir augmenté la dose de ma péridurale environ une heure avant car je n’ai pas senti mon bébé descendre et j’avais du mal à savoir si je poussais bien.

Donner naissance à son premier enfant est censé être le plus beau jour de sa vie. Je ne saurais le dire, en tout cas, c’était sans aucun doute le jour le plus émouvant de ma vie. Lorsque la sage-femme m’a dit que je pouvais attraper mon bébé et que je l’ai posé sur ma poitrine, j’ai été submergée par une vague d’émotion, un tsunami d’amour indescriptible. Je me suis tout de suite sentie maman et j’ai instanténément éprouvé un amour fou pour mon fils. Idem chez JC qui a assisté à tout l’accouchement à côté de moi, en essayant de me soutenir et de m’encourager du mieux qu’il pouvait. Il s’est tout de suite senti investi de son rôle de père en coupant le cordon et en faisant du peau à peau avec Léon.

Un accouchement est un moment intime mais j’avais envie de partager le mien avec vous pour dire aux futures mamans qui me suivent qu’un accouchement peut très très bien se passer. Lorsqu’on entend des histoires d’accouchement, ce sont souvent des expériences difficiles ou douloureuses. Tout du moins, ce sont celles que l’on retient le plus. Mais, personnellement, j’ai vécu un accouchement de rêve. Nous avions préparé un projet de naissance mais nous n’avons même pas eu besoin de le donner à l’équipe médicale car à chaque étape, tout s’est passé exactement comme nous le souhaitions et comme nous l’avions imaginé. Le personnel soignant était sympathique, prévenant et respectueux.

Nous nous sentons très reconnaissants car nous ne pouvions imaginer une meilleure façon d’accueillir notre fils. Léon a vu le jour dans une atmosphère paisible, bienveillante et remplie d’amour, de quoi bien débuter dans la vie !

N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire, ça fait toujours plaisir !

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